Le danger est sur nous

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Les vêtements qui menacent notre santé


Des substances chimiques dangereuses sont présentes partout dans notre environnement : dans l’air, l’eau, nos aliments, ainsi que dans les produits de nettoyage et les cosmétiques. Ce que beaucoup ignorent, cependant, c’est que nos vêtements renferment également une multitude de substances toxiques. Notre peau, qui agit comme une barrière protectrice contre les agressions extérieures, se retrouve en contact direct avec des vêtements souvent considérés comme ‘dangereux’. Les produits chimiques utilisés à chaque étape de la fabrication du vêtement, depuis les cultures jusqu’aux étals des magasins en Europe, parviennent à traverser cette barrière cutanée malgré sa solidité.



La structure de la peau


La peau se compose de trois couches : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. L’épiderme, la couche externe exposée à l’air, est constitué de quatre sous-couches, dont la couche cornée qui élimine les cellules mortes, la couche granuleuse qui contient des kératocytes, la couche de Malpighi, la plus étendue, et enfin la couche basale, qui abrite les mélanocytes responsables de la pigmentation et de la protection contre les UV.



Soumise quotidiennement à diverses agressions, notre peau peine à se régénérer efficacement, ce qui lui coûte en termes de protection contre les substances toxiques. Ces derniers peuvent pénétrer dans le sang, lymphe, cellules graisseuses, ainsi que dans le système endocrinien et nerveux. À noter que cette absorption est également exploitée pour certains traitements médicaux et cosmétiques.



Un parcours de fabrication plein de toxines


Les fibres naturelles telles que la soie, le lin, le coton et le chanvre passent par de nombreux traitements. La culture du coton est particulièrement prisée pour son usage intensif de pesticides, d’engrais et d’herbicides. La laine, une fois tondue, est nettoyée à l’aide de solvant toxique tel que le trichloréthylène, un composé reconnu pour ses effets cancérigènes et neurotoxiques. En outre, ces fibres sont souvent blanches à l’EDTA, un perturbateur endocrinien non biodégradable.

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Le processus de teinture et d’impression entraîne encore plus d’expositions à des substances chimiques comme le formaldéhyde, les sels d’ammonium quaternaires, et des couleurs contenant du chrome, sans oublier les phtalates et le cuivre. Notons également l’ajout de substances perfluorées pour conférer une résistance au froissement, et des polybromodiphényléthers pour la protection contre le feu. Le formaldéhyde est particulièrement préoccupant et on le trouve généralement en quantité excessives dans les vêtements bon marché importés.



Le transport et l’usage domestique


Afin de désinfecter les vêtements et d’éliminer les parasites, ces derniers subissent un traitement par des substances chlorées. Une fois chez nous, les traitements ne s’arrêtent pas là, car nous ajoutons souvent des lessives contenant des agents blanchissants et des assouplissants. Les vêtements au pressing accumulent également des produits toxiques. Certaines laveries et teintureries ‘vertes’ émergent, bien qu’elles ne soient pas exemptes de problèmes.



Une tendance récente est d’imprégner les vêtements de produits insecticides pour protéger les travailleurs et les sportifs des nuisibles tels que les guêpes et les tiques. La perméthrine, un produit dangereux, est couramment employée depuis l’interdiction de substances comme le DDT et le lindane.



Technologies et dangers des nano-molécules


Les avancées technologiques permettent l’utilisation de nano-molécules qui favorisent l’absorption de substances de nature esthétique, telles que la caféine dans les collants amincissants ou des désinfectants pour les vêtements de sport. Ces molécules s’accumulent dans le corps, impactant la santé des cellules graisseuses et du cerveau. Le métal argenté, utilisé pour ses propriétés antibactériennes, se retrouve dans des organes comme le foie et les testicules, générant des inquiétudes quant à la ‘génotoxicité’.

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Vers une mode plus saine


Cependant, des initiatives positives émergent. Frédéric Leroy, un industriel français, a lancé au Kérala, en Inde, une collection de vêtements imprégnés de solutions à base de plantes, s’inspirant des pratiques traditionnelles indiennes. C’est une approche qui conjugue design moderne et principes de la médecine ayurvédique, en utilisant des plantes telles que le curcuma, reconnues pour leurs propriétés bénéfiques.



Les projets futurs de Leroy incluent la vente de vêtements à porter lors de pratiques de bien-être, telles que le yoga ou la méditation.



Que pouvons-nous faire ?


Les pays adoptent des normes dont le respect est souvent difficile à vérifier, en particulier pour les vêtements à bas prix issus de régions éloignées aux normes laxistes. Des associations suivent de près les processus de fabrication, dénonçant les excès aux douanes.



Cinq labels peuvent guider votre choix :



  • Ecolabel Européen Textile : limite l’usage de sels nuisibles pour l’environnement et la santé.

  • Max Havelaar : garantit le respect des critères internationaux pour le coton.

  • Naturtextil : assure un minimum de 95% de fibres issues de l’agriculture biologique.

  • Oeko-Tex : atteste d’une absence ou d’une quantité négligeable de produits chimiques nocifs.

  • Global Organic : certification pour 95% ou 70% de fibres naturelles, sans produits toxiques, basé sur les critères de l’organisme français Ecocert.



Conseils pour une consommation consciente


Préférez les fibres naturelles, notamment pour les sous-vêtements, chaussettes, pyjamas et chemises de nuit. Le coton bio, la soie, le jute, le chanvre et la laine sont des choix bénéfiques pour votre santé et pour la planète. Certaines marques, telles que Bleu Forêt, en ont fait leur crédo.

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Après l’achat, il est recommandé de laver les nouveaux vêtements, une précaution souvent mentionnée sur les étiquettes, surtout pour les articles importés de Chine. Évitez les vêtements et accessoires trop serrés, car des études soulignent les risques pour la santé, notamment pour les soutiens-gorges mal ajustés et les chaussures trop serrées qui aggravent la transpiration. Enfin, choisissez judicieusement votre lessive pour préserver l’intégrité de votre peau et limiter l’absorption de toxines.

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