Quand les émotions influencent notre mémoire
Les émotions que nous ressentons sont à la base de notre mémoire des événements vécus. Plus l’impact émotionnel d’un événement est fort, plus il a de conséquences sur notre chimie interne.
Un souvenir peut être neurologiquement gravé dans le cerveau, figeant ainsi la scène concernée dans notre matière grise. C’est de cette manière que notre passé s’imprime dans la fabrication biologique de notre corps.
Après avoir traversé un événement significatif, nos pensées sont souvent modifiées par les circuits neurologiques liés à cette expérience, tandis que nos sentiments se manifestent chimiquement en réponse aux émotions générées par celle-ci. Ainsi, nos pensées et émotions deviennent ancrées biologiquement dans notre passé.
L’impact des hormones du stress sur notre biologie
Les montées d’adrénaline et d’autres hormones liées au stress stimulent notre cerveau et notre corps. Au fil du temps, nous développons une dépendance à la sécrétion de ces substances chimiques. Des études montrent que le stress chronique, sur une longue période, peut influencer nos gènes et mener à des maladies.
Lorsqu’un souvenir refait surface, une réaction biochimique se produit dans notre cerveau, le conduisant à libérer certains signaux chimiques. Ainsi, des pensées immatérielles prennent concrètement forme sous forme de messagers chimiques.
Ces signaux affectent notre corps pour qu’il s’aligne avec nos pensées. En prenant conscience de nos ressentis, de nouvelles pensées en relation avec ces sensations émergent, et notre cerveau libère encore plus de substances chimiques pour garantir que nos ressentis correspondent à nos pensées.
En conséquence, le cortisol circule en permanence dans notre métabolisme, et nos pensées ancrées dans le passé nourrissent des schémas de fonctionnement qui deviennent notre manière d’être.
Nos émotions et notre histoire corporelle
Nos émotions réprimées, ainsi que nos colères ou tristesses non exprimées, s’accumulent dans nos muscles, provoquant des tensions qui peuvent avoir des effets ostéopathiques et posturaux. Un dos voûté ou une mâchoire serrée deviennent, au niveau somatique, l’expression de nos mécanismes de défense. Notre organisme tend à gérer nos soucis non résolus, et cela peut débuter dès la petite enfance. Ainsi, des expériences non intégrées consciemment peuvent réapparaître à l’âge adulte à travers différents troubles corporels.
Au fil du temps, ces phénomènes forment des « cuirasses » qui s’installent pour nous protéger des stress ou traumatismes divers, devenant de véritables armures tant pour le corps que pour tous nos circuits énergétiques. Ces armures limitent notre libre circulation de l’énergie vitale et les échanges biochimiques normaux, bloquant une respiration fluide (par peur de ressentir) et provoquant des déséquilibres qui engendrent mal-être et maladies.
Comprendre notre corps comme une intelligence intégrée
Notre corps représente une intelligence extraordinaire, organisée autour de son fonctionnement organique, glandulaire, musculaire, sanguin et biochimique. Chaque élément, jusqu’à la cellule, joue un rôle essentiel en interaction avec les autres, composant un tout harmonieux. C’est un système élaboré basé sur la coopération et l’unité, profondément enraciné en nous.
Nos résistances sont le reflet des conflits intérieurs, entraînant un affaiblissement physique. De même, chaque renoncement et lâcher-prise augmente le Qi, notre énergie vitale.
Reconnecter à la vie
Délier le corps de ses cuirasses permet de se reconnecter à la vie, offrant à l’énergie vitale la capacité de circuler librement, savourant l’abondance de l’instant présent. Cela revient à retrouver l’Unité et la conscience de soi.
Il est également nécessaire de déconstruire nos croyances pour reconnaître notre essence et ouvrir notre cœur à la vie et à l’amour.
