Psychosomatique et somatopsychique

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Présentation de Clara Naudi


Clara Naudi est médecin de famille, homéopathe, titulaire d’un diplôme en soins palliatifs, et a suivi une formation en médecine manuelle et en techniques énergétiques. En plus de son activité médicale, elle enseigne l’anatomie et la physiologie humaines. Elle s’intéresse aussi à la neurobiologie, en particulier aux interactions entre le fonctionnement cérébral et les enseignements des diverses traditions de sagesse.



Elle partage l’idée que pour un épanouissement authentique, il est essentiel d’intégrer les dimensions supérieures de la nature humaine, au-delà de la santé physique, de l’équilibre émotionnel et de la gestion du stress : l’ouverture aux autres, l’apprentissage de l’amour et la quête de sens dans sa propre vie.



Maladies psychosomatiques


On désigne souvent par maladies psychosomatiques celles dont les facteurs émotionnels ont un impact significatif. Cela suppose aussi que certaines affections, considérées comme purement physiques, n’incorporent que peu ou pas d’éléments émotionnels. Par exemple, des conditions comme la colite, l’eczéma ou les migraines sont souvent séparées de maladies organiques telles que l’infarctus du myocarde ou les arthrites inflammatoires. Les médecins d’antan disaient que « les intestins reflètent l’âme » ou que « le corps exprime la douleur d’une âme silencieuse ».



Les homéopathes affirment que la maladie pénètre progressivement la matière, émergeant de niveaux plus immatériels jusqu’à se manifester physiquement. Ainsi, un voisin ayant subi un infarctus avait probablement déjà perçu des symptômes de dysfonction cardiaque, notamment des douleurs thoraciques, précédées de sensations passagères dans un degré de colère. Les pensées et comportements mentaux qu’il adoptait sont également intervenus.



Dans la tradition des derviches Hakim du Moyen-Orient, on dit que 90 % des maladies trouvent leur origine à un niveau émotionnel, avec un impact immédiat sur le niveau énergétique, et par voie de conséquence sur le corps. Les recherches en psycho-neuro-endocrino-immunologie (PNEI) confirment que l’influence du mental sur l’apparition des maladies est davantage courante qu’on ne l’imagine.



Changements terminologiques et compréhension du corps


Actuellement, dans le vocabulaire médical, l’âme a été supplantée par le terme « psychisme ». Souvent, le corps et le psychisme sont considérés comme des entités distinctes, mais une compréhension adéquate des influences psychologiques peut troubler l’organisation classique des symptômes et des maladies. Pourtant, l’être humain, en tant que système complexe, doit suivre des lois de fonctionnement qui favorisent la recherche d’équilibre, même à travers la douleur.

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Les symptômes des maladies psychosomatiques, ainsi que ceux des conditions considérées comme organiques, témoignent des tentatives de l’organisme pour retrouver son homéostasie. Les douleurs, spasmes, éruptions ou inflammations sont des mécanismes permettant de rediriger l’énergie des conflits psychologiques, qu’ils soient conscients ou non, afin d’éviter une surcharge émotionnelle.



La première étape thérapeutique consiste à reconnaître la fonction protectrice du symptôme, même si elle est désagréable, et à éprouver de la gratitude à son égard. Ce premier pas n’implique pas l’inaction, mais plutôt la recherche d’une meilleure alternative à celle que propose le symptôme. Cette quête nécessite une approche globale de l’individu, au lieu d’une division en spécialités. Bien que l’approche spécialisée puisse être utile, elle doit soutenir une vision holistique de l’être humain.



Les méthodes favorisant un équilibre psychologique accru, comme la marche, divers sports, la relaxation ou les psychothérapies, peuvent jouer un rôle clé dans l’amélioration des symptômes, en complément des traitements médicaux appropriés.



Limitations de l’approche psychosomatique


Les approches ciblant les dimensions psychologiques peuvent parfois engendrer une amélioration sévère, voire l’élimination des symptômes, signalant ainsi un nouvel équilibre plus satisfaisant. Toutefois, cela n’est pas toujours garanti. Il est essentiel de noter que sous les niveaux psycho-émotionnels et cognitifs, il existe également des niveaux énergétique, systémique et spirituel.



Le niveau énergétique est celui où circulent les énergies humaines, conformément aux principes énergétiques de l’univers. Les perturbations dans ce flux peuvent engendrer des problèmes de santé physique ou psychologique. Les homéopathes considèrent alors qu’il s’agit d’un déséquilibre de l’énergie vitale.

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Aussi, le niveau systémique est associé aux informations issues de l’inconscient familial, qui pourraient être inscrites dans le génome. Des événements marquants dans la famille, comme des exclusion, peuvent amener les descendants de plusieurs générations à manifester des maladies liées à ces blessures. Les recherches en épigénétique commencent à établir des ponts avec ces connaissances traditionnelles.



Exemples concrets


Un jeune serveur souffre de douleurs aiguës aux poignets depuis quinze jours, aggravées récemment sans raison apparente. Une intervention énergétique lui permet de prendre conscience que ses douleurs ne sont pas dues à une surchage de travail, mais à son incapacité à s’exprimer sur ce qu’il n’acceptait pas. Il sort du cabinet sans douleur et gère sa semaine de travail sans problème.



Un entrepreneur endurant des sciatiques persistantes obtient rapidement un soulagement après une intervention systémique d’une heure, réalisant qu’il était en train de porter la colère de son grand-père.



Une femme vient pour des poussées d’eczéma, se sentant stressée et coupable par rapport à sa belle-fille dépressive nouvellement accouchée. Au cours d’un court travail systémique, elle est guidée à faire le lien avec son propre parcours, ce qui lui permet d’adopter une perspective plus sage, de se sentir libérée et de voir disparaitre progressivement son eczéma.



Exploration des niveaux plus profonds


Pour augmenter les chances de guérison au-delà du niveau psycho-émotionnel, il est crucial d’explorer les niveaux énergétique et systémique à condition que :



  • le praticien possède les compétences nécessaires ;

  • le stade lésionnel ne soit pas trop avancé ;

  • le destin de la personne facilite le soulagement ou la guérison.



Approche somato-psychique


La prédominance de l’approche psychosomatique a souvent omis l’approche somato-psychique, qui examine l’impact du corps sur le psychisme. Par exemple, un mal de dents ou de dos peut impacter significativement notre humeur. Des cas de patients diabétiques en hypoglycémie développent des troubles psychiatriques. Les thérapies manuelles peuvent également soulager des troubles psychologiques.

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Les praticiens de médecines manuelles traditionnelles constatent des effets thérapeutiques notables à travers certaines postures et exercices physiques qui provoquent des libérations émotionnelles et équilibrent le psychisme.



Le corps contient toutes les informations essentielles pour nous aider à surmonter nos troubles. Le défi réside dans la manière d’y accéder. L’idée selon laquelle la compréhension intellectuelle des causes du symptôme suffirait à nous libérer n’est pas toujours vérifiée, car des émotions et des énergies sous-jacentes peuvent persister.



La voie royale pour accéder à ces dimensions immatérielles est l’attention. L’attention portée aux sensations corporelles permet de prendre conscience des informations qui se manifestent. Cette concentration fournit une énergie supplémentaire pour que la force de guérison puisse se réorienter vers une solution plus adaptée que le symptôme initial.



Une femme de 40 ans ressent des douleurs au pied gauche sans cause apparente. Après une séance de concentration, elle se met à pleurer sans explication. La douleur augmente, mais en se connectant avec ses émotions refoulées, elle atteint une forme de libération. La douleur disparait temporairement, mais après quelques séances, elle ressent un apaisement et une diminution des douleurs, accompagnées de changements positifs dans sa vie.



Un aspect souvent négligé dans la pratique médicale moderne est la dimension essentielle de l’être du thérapeute. La guérison ne dépend pas seulement des connaissances du praticien, mais aussi de qui il est en tant qu’individu. Un thérapeute conscient de la relation entre le corps, l’esprit et les niveaux énergétiques est mieux placé pour aider son patient. Si le thérapeute aspire à un haut niveau d’humanité et de compassion, cela crée un environnement propice à la guérison du patient.

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